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Stefan Banz
Phare avant
Beton, 150 x 185 x 120 cm, Metallplatte 60 x 120 cm, 2010

Vor dem Beginn der Überbauung «Obere Schüss­pro­menade» mit dem unterirdisch angelegten Altstadtparking liess die Stadt Biel eingehende archäologische Grabungen durchführen, um kost­bares nicht zu zerstören. Dabei wurde festge­stellt, dass das Gelände einst teil einer weit nach Osten reichenden Seebucht gewesen war, die sich im Laufe der Zeit vom Geschiebe der Schüss auffüllte. Wertvolle Funde gab es nicht: drei der entdeckten Gegenstände – ein Mühlestein, ein bearbeiteter Holzbalken und der Boden eines Gerberbottichs – sollten, gemäss Beschluss vom 1. April 2009, jedoch für die Nachwelt konserviert werden. Unmittelbar vor ihrem Abtransport brach plötzlich der abgetragene Boden auf und verschlang mit lautem Getöse die archäologische Ausbeute. Die daneben stehenden Arbeiter kamen mit dem Schrecken davon.
Um die Sicherheit des geplanten Bauvorhabens nicht zu gefährden, wurden nun umgehend geologische Untersuchungen angeordnet. Dabei stiessen die Experten auf einen mächtigen Steinblock, der wie ein Findling mitten im aufgeschütteten Seeufer lag. Eingehende Analysen ergaben, dass es sich möglicherweise um eine Versteinerung handelt, die aus prähistorischer Zeit stammt und zwischen 65 und 68 millionen Jahre alt ist. Besonders bemerkenswert an diesem Fund ist sein Aussehen: Er hat auffallende Ähnlichkeit mit dem Autoscheinwerfer W203 eines ­Mercedes der C-Klasse.
Aufgrund bisheriger Erkenntnisse ist nur schwer zu verstehen, dass bereits in prähistorischer Zeit eine menschliche Zivilisation existiert haben soll, die zudem mit unseren heutigen Fahrzeugen nahezu identische Autos herstellte. Dennoch sprechen die Tatsachen für sich. Darüber hinaus fasziniert dieses mysteriöse Objekt gerade durch seinen seltsam paradoxen Anachronismus. Denn wäre der Gegenstand tatsächlich ein Autoscheinwerfer aus der Zeit der Dinosaurier, so liesse sich aus seinen Massen von 150 x 185 x 120 cm schliessen, dass das entsprechende Fahrzeug ungefähr 15 m hoch, 18.5 m lang und 12 m breit gewesen war. Die Experten haben zudem festgestellt, dass der Findling nicht nur aus Steinmasse besteht, sondern auch Holzteile enthält, die von einem Gerberbottich aus dem 19. Jahrhundert stammen könnten, obwohl das dendrochronologische Gutachten seine Entstehungszeit auf die letzten drei millionen Jahre der Kreidezeit eingrenzt.
Diese paläontologische Sensation stellt nicht nur sämtliche bisherigen Erkenntnisse über die Entwicklung menschlicher Zivilisation in Frage, sondern knüpft auf unerklärliche Weise auch eine direkte Verbindung zwischen der Prähistorie und der Gegenwart. Mehr noch: Sie schafft als «Schein-Werfer» ein unmittelbar sinnfälliges Symbol für das neue Parkhaus, wo täglich hunderte von Autos ein- und ausfahren.
Ich habe deshalb im Herbst 2010 der Stadt Biel vorgeschlagen, den Findling als Symbol für die Erfindung der Erfindung und die ewige Wiederkehr des Gleichen hier am Eingang des Parkhauses aufzustellen, damit seine magische Ausstrahlung und Eleganz unmittelbar erlebt werden können.
Da der «Phare avant» jedoch millionen Jahre lang vor Licht, Luft und Regen geschützt im Lehm lag, habe ich gleichzeitig angeregt, eine Kopie herzustellen, damit das Original an seinem ursprünglichen Fundort unsere Zivilisation gut konserviert um weitere millionen Jahre überdauern kann. Stefan Banz

stefan banz
phare avant
béton, 150 x 185 x 120 cm, plaque métallique 60 x 120 cm, 2010

La ville de Bienne, avant de réaménager la «Promenade de la Suze du haut», et d’y construire un parking souterrain, a fait procéder à des fouilles archéologiques approfondies, afin d’éviter toute destruction d’objet précieux. À cette occasion, l’on a constaté que le terrain avait autrefois fait partie d’une anse du lac qui s’étendait largement vers l’est, et qui au fil du temps fut comblée par les alluvions de la suze. On ne fit pas de découverte de valeur : Trois des objets qu’on mit au jour – une meule de moulin, une poutre de bois ­ouvragée, et le fond d’une cuve de tanneur – devaient, selon une décision du 1er avril 2009, être néanmoins conservés pour la postérité. Immédiatement avant qu’on les emporte, le sol déblayé céda et engloutit dans un grand fracas ces trouvailles archéologiques. Les ouvriers qui se trouvaient à proximité en furent quittes pour la peur.
Afin de ne pas compromettre la sécurité de la con­struction projetée, on décida de pratiquer sur-le-champ des sondages géologiques. C’est alors que les experts sont tombés sur un imposant monolithe, posé tel un bloc erratique au milieu des remblais de la rive du lac. Des analyses détaillées ont révélé qu’il devait probablement s’agir d’un fossile qui remonte aux temps préhistoriques, et dont l’âge est de 65 à 68 millions d’années environ. Ce qui est particulièrement remarquable dans cette découverte, c’est sa forme : Il ressemble de manière frappante au phare W203 d’une Mercedes Classe C.
Sur la base de nos connaissances actuelles, on a cependant de la peine à comprendre qu’une civilisation humaine ait pu exister dès les temps préhistoriques, et qu’en outre elle ait fabriqué des automobiles presque identiques à nos véhicules d’aujourd’hui. Cependant, les faits sont là. en outre, ce mystérieux objet fascine précisément par son anachronisme étrangement paradoxal. Car si cet objet fut véritablement un phare d’automobile de l’époque des dinosaures, on devrait conclure de ses dimensions, 150 x 185 x 120 cm, que le véhicule correspondant mesurait environ 15 m de haut, 18 m 50 de long et 12 m de large. Les experts ont en outre établi que le bloc erratique ne consiste pas seulement en une masse de pierre, mais qu’il comporte aussi des parties en bois, qui pourraient provenir d’une cuve de tanneur du xixe siècle, bien que l’examen dendrochronologique fasse remonter sa provenance aux trois derniers millions d’années du crétacé.
Cette sensation paléontologique ne remet pas seulement en question toutes les connaissances acquises en matière d’évolution de la civilisation humaine ; elle rattache aussi directement, d’une manière inexplicable, la préhistoire au présent. mieux encore : Elle incarne, en tant que « phare », un symbole « lumineux » du nouveau parc de stationnement, où chaque jour entrent et sortent des centaines de voitures.
C’est pourquoi j’ai proposé à la ville de Bienne, en automne 2010, de dresser ce bloc erratique comme un symbole de l’invention de l’invention, et du retour éternel du même, ici, à l’entrée du parking souterrain, afin que l’on puisse profiter directement de son rayonnement magique et de son élégance.
Cependant, comme le « phare avant » est resté protégé de la lumière, de l’air et de la pluie durant des millions d’années, j’ai du même coup suggéré d’en réaliser une copie, afin que notre civilisation permette à l’original de vivre encore, bien conservé, sur le lieu même de sa découverte, pendant d’autres millions d’années.

Inscription on metal plate, translated in English


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